Tous les livres critiqués sous: France

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Santiago Amigorena, Le premier amour

Le premier amour

C’est “Belle du seigneur” à l’ère adolescente. Santiago aime Philippine à l’âge de 18 ans. Vie et mort d’un amour, et quel amour! Le premier, le plus grand, le plus beau, le plus triste. On vibre comme on meurt un peu, lorsque s’éteint au terme du récit ce bel amour. On s’attriste alors de voir finir “la fragile beauté de notre amour et de notre jeunesse”.

Serge Joncour, L'Amour sans le faire

L’amour sans le faire

C’est la rencontre improbable entre Franck, cameraman célibataire, désœuvré, et Louise, sa belle-sœur, veuve et mère du jeune garçon Alexandre. Ils se retrouvent dans la ferme familiale, abandonnée par les parents pendant quelques jours. C’est l’été, il fait chaud près du mont Saint-Clair. L’amour pourrait bien naître dans cette brusque intimité.

Olivier Adam, Les lisières

Les lisières

Paul Steiner est un papa une semaine sur deux. Il adore ses deux enfants Manon et Clément et aime encore son ex-femme. Il vit seul dans un nouvel appartement du Finistère, près de la mère. On est là en terrain connu chez Olivier Adam. C’est le roman d’un retour aux origines (la banlieue parisienne, les parents) pour aller vers une vie nouvelle, vers le soleil levant.

Eric Reinhardt, Le systeme Victoria

Le système Victoria

Christophe Keller est un architecte marié, père de deux petites filles. Il s’est retiré dans un petit hôtel de province, après un terrible scandale. Que s’est-il passé pour en arriver là? Le protagoniste nous explique tout petit à petit, malgré une compréhension partielle de ce qu’il est advenu : sa vie de famille, sa passion pour Victoria, son travail qui l’accapare … Son présent mystérieux s’éclaire peu à peu par le récit fait de sa vie.

Emmanuel Carrere, D'autres vies que la mienne

D’autres vies que la mienne

D’autres vies que la nôtre. Des vies et surtout des morts. Il est beaucoup question de maladies, de décès, de handicap, et de vie surtout. L’existence d’êtres proches de l’auteur : sa femme, sa belle-soeur, un collègue, … C’est la vie des autres qui défilent sous nos yeux dans de multiples récits qui forme un roman terriblement humain.

Regis Jauffret, Sévère

Sévère

Plongée sous apnée dans l’esprit d’une meurtrière. Une femme a tué son amant, un richissime homme d’affaires suisse. Elle a tiré quatre balles de revolver sur l’homme enfermé dans une combinaison de latex, à l’occasion de jeux sexuels pervers.
Ce roman s’inspire de l’affaire Stern. On suit dérouté l’auteur dans ce bref récit haletant.

Delphine de Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit

Rien ne s’oppose à la nuit

C’est le récit d’une vie terrible, celle de Lucille, la mère de Delphine de VIGAN. C’est l’histoire tragique d’une famille de 9 enfants, où se succèdent les accidents, des suicides, un viol : on ne sort pas indemne de telles origines. C’est aussi l’histoire de l’auteur qui s’écrit ici par personne interposée. Un roman familial donc, c’est toujours intéressant.

Stéphanie Polack, Comme un frère

Comme un frère

Une femme remonte le temps pour retrouver en 1954 les traces de Jacques Fesch, son grand-oncle mort guillotiné. Jeune homme de 24 ans, il a provoqué la mort d’un policier à la suite d’un casse raté. En prison, le condamné se convertit et meurt en saint aux yeux de l’Église… Parfois brouillon, toujours sincère, l’auteur nous interpelle. On veut croire avec elle que le condamné échappera à la mort tragique.

Laurence Tardieu, La confusion des peines

La confusion des peines

La jeune romancière écrit un bref récit, sorte de lettre adressée à son père. Elle se focalise sur cette année 2000, où elle a vu mourir sa mère d’une maladie grave et emprisonner son père pour des faits de corruption. Passé le moment de la stupéfaction, l’auteur prend la parole et brise le silence des famille. Elle écrit là un livre très touchant.

Limonov

Truculent, picaresque. Tel est le récit de la vie du terrible Limonov. Emmanuel CARRERE fait de ce poète, romancier, chef de guerre… un personnage haut en couleurs. Il devient une sorte de Barry Lindon de l’époque soviétique, faussaire de génie, dont nous suivons les traces partout dans le monde. C’est enlevé, déroutant, excessif, terriblement slave. On ne s’ennuie pas un seul instant.

Brigitte Giraud, Pas d'inquiétude

Pas d’inquiétude

D’inquiétude, il est beaucoup question dans la famille du jeune Mehdi, gravement malade. Tout l’équilibre familial est rompu, plus rien n’est comme avant. C’est l’occasion pour un père de se poser toutes les questions concernant son ménage, son travail, voire son existence même. Ses interrogations sont les nôtres tout au long de ce récit.

Delphine de Vigan, Les Heures souterraines

Les heures souterraines

Un homme et une femme. Thibault est médecin de garde, il vient de quitter une femme qui ne l’aime pas. Mathilde est veuve et souffre de harcèlement moral sur son lieu de travail. Deux êtres en souffrance faits pour se rencontrer, peut-être.
Roman duel, qui traite bien plus que du seul thème du harcèlement au travail, mais aussi de la figure étrange de l’amputation.

Jean-Paul Dubois, Le cas Sneijder

Le cas Sneijder

Paul Sneijder est un miraculé. Il a survécu à un terrible accident d’ascenseur en janvier 2011 à Montréal. Sa fille adorée, Marie, est décédée. Depuis lors, plus rien n’est comme avant. Le survivant traverse l’existence avec un sentiment d’étrangeté, en côtoyant des individus incongrus.
C’est une terrible descente aux enfers dans un petit univers familial détestable… Brrr, quel cas ce Dubois!

Herve Le Tellier, Electrico W

Eléctro W

Vincent Balmer écrit le roman de ces neuf jours passés avec Antonio à Lisbonne. Il est journaliste, il est photographe. Ils suivent en 1985 pour le compte d’un journal français le procès Pinheiro. C’est l’occasion de parler un peu de l’accusé, Pinheiro, et beaucoup des femmes. Marivaux, dans les jeux de l’amour et du hasard, au Portugal…

Laurence Cossé, Les Amandes amères

Les amandes amères

Edith apprend à lire à Fadila, analphabète âgée de plus de 60 ans. Durant ce difficile apprentissage, une relation se développe entre deux femmes que tout oppose : l’âge, la langue, les origines, le milieu. Nous découvrons dans ce récit sensible la difficulté d’être illettré, alors que nous vivons dans un monde de signes.