En 1967, Jayne Mansfield meurt dans un accident de voiture. Elle est alors une actrice de cinéma déchue, ancienne gloire d’Hollywood. Elle se produit dans des cabarets et salles de spectacle minables en province.L’auteur retrace ici les circonstances de sa mort accidentelle, les heures qui ont précédé ce dernier instant tragique. Il décrit son entourage : ses enfants, qui survivront, et son amant, décédé.

Portrait désabusé

C’est aussi le portrait désabusé d’Hollywood, comme l’a fait Kenneth ANGER dans Hollywood Babylon, auquel il est fait mention plus d’une fois. Dans cet ouvrage américain étaient reproduites des photos de l’accident prises à l’époque.L’éclairage cru porté par Simon LIBERATI sur les dernières années de l’actrice, est sans concession. Il met en lumière la part d’ombre de la femme autrefois célèbre, une actrice “has been” qui gagne désormais sa vie dans des exhibitions, parades ou strip-tease. “Une sirène des derniers temps de l’Apocalypse.” (p.66). Cette image correspond à la fin de l’âge d’or à Hollywood.

“Jayne Mansfield n’était plus une pin-up cheese, ni même une actrice blonde : entre 1962 et 1966, elle était devenu un monstre, un des freaks les plus spectaculaires (…) une gigantesque attraction foraine.” (p. 99)

Crépuscule des dieux

Une vraie descente aux enfers, pitoyable mais aussi attrayante parce que pathétique, nous donnant goût pour le bizarre. La fin du cinéma à Hollywood, c’est aussi du cinéma!Le portrait crépusculaire de la vedette déchue laisse apparaître des éléments touchants. Ainsi apprend-on la pratique par l’actrice de collectionner de son vivant les articles de presse la concernant, découpés et collés minutieusement dans des albums photos. Ce travail fut poursuivi par sa fille. Drôle de journal intime reflétant un déclin, une chute en images, que LIBERATI traduit ici en mots.