Italie, Roman

Le cimetière de Prague

L’histoire

Au travers du journal intime d’un italien exilé à Paris, des faits marquants de l’histoire mondiale du 19ème siècle sont exposés.

Le narrateur apparaît comme un personnage détestable, antisémite, anti-francs-maçons, anti-jésuite, anti-Freud et … faussaire. Le but de l’auteur est d’analyser ses faits et gestes afin de comprendre comment fonctionne le mécanisme de la haine.

Particularité du personnage central : il souffre de dédoublement de la personnalité et oscille entre brocanteur-faussaire et gentil curé.

Le roman est truculent, bourré d’intrigues et de sombres mystères, de faux documents et de messes noires. Il mène le lecteur de Paris à Turin et de la Sicile à Prague.

Pourquoi lire ce livre ?

L’écriture est enlevée (heureusement moins intello-cryptique que “Le Nom de la Rose”) et ce roman se lit très agréablement. La traduction depuis la langue italienne par Jean-Noël Schifano est de qualité. Si Dan Brown est du ‘Harry Potter’ pour adulte, alors Umberto Eco, c’est du Dan Brown pour intellos !!!

Enfin, la polémique qu’Eco provoque, interpelle. Accusé d’antisémitisme, l’auteur a du mal à justifier l’usage littéraire d’un narrateur qui exprime d’autres opinions que les siennes.

Pourquoi ne pas lire ce livre ?

Euh… je ne suis pas convaincu des intentions de l’auteur. Dans quelle mesure rejoint-il ou non les idées de sa créature littéraire ? Par ailleurs, je trouve que l’intrigue est parfois un peu ‘cherchée loin’ et pas crédible (le dédoublement de personnalité… bof).—–Umberto ECO, Le cimetière de Prague, ed. Grasset, 2011, 550 p.traduit par Jean-Noël SCHIFANO

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