Quatre amis sont originaires de Haïfa et vivent à Tel Aviv. Ils se connaissent depuis l’école ou l’armée. Ils se réunissent tous les quatre ans devant la télévision à l’occasion de la Coupe du monde de football. C’est l’heure des retrouvailles, des grands bilans comparés et des résolutions d’avenir.Le football, qui les fait se retrouver régulièrement, est le vecteur de leur amitié. Mais bien d’autres choses les rassemblent ou les éloignent. L’ambition professionnelle, un décès, l’amour…

Quatre hommes et une femme

• Youval, traducteur de profession, est le narrateur, le plus effacé, comme en retrait, mais celui qui entretient le lien du quatuor;
• Yoav, dit Churchill, avocat, veut devenir procureur et notoirement prend la fiancée de Youval (la belle Yaara);
• Ofir, ancien publicitaire, se reconvertit à la thérapie alternative avec sa femme;
• Amihaï, veuf et père de jumeaux, crée une association qui défend le droit des personnes malades, hospitalisées, pour conjurer le sort funeste survenu à son épouse.

Ces hommes que la vie sépare, se réunissent lors du Mondial de football.

“Comme ça, le temps ne se transforme pas en un énorme bloc informe et, tous les quatre ans, on peut ainsi marquer une pause et voir ce qui a changé.” (p.20)

Bilan comparé

En 1998, peu avant la finale qui oppose l’Italie au Brésil, les quatre hommes rédigent sur un billet trois vœux, afin de voir si, à l’occasion de la prochaine finale, les souhaits de chacun se sont réalisés. Tous se prêtent au jeu.L’année 2002 arrive. Les événements se sont succédés pour chacun et aucun n’a eu la chance de concrétiser ses rêves. A moins que … Car, par un étrange concours de circonstances, l’un réalise le souhait de l’autre, en chaîne.En attendant, nous suivons le récit de Youval qui nous intéresse par l’humanité de ses propos : il est celui qui porte sur l’existence de ses proches un regard bienveillant, alors qu’il a peu de commisération envers lui-même.L’action se déroule dans un Israël qui est pour nous une découverte, avec Haïfa ou Tel Aviv présentés comme de vrais personnages. Et le football est utilisé comme un fil conducteur inédit.Les petits faits et gestes de tous ces personnages sympathiques ont quelque chose d’anodin qui est la vie même, rien que la vie, toute la vie. La nôtre, en somme.