Adolescence, Amour, Bande dessinée, Mélancolie, Suicide

Vénéneuses

Thomas GILBERT, Véneneuses

Interprétation psychédélique en cases et bulles d’un fait divers sordide : le suicide en commun de deux adolescentes, amies pour la vie… et la mort. En mal de vivre, en butte avec la société, délaissées ou violentées par des adultes irresponsables, les deux jeunes filles se jettent du haut d’un building. Un saut dans le vide, un saut de l’ange.

La fin et le début

Le début contient la fin. Á l’entame du récit, la mort des deux amies est annoncée. L’auteur remonte le fil des événements qui ont conduit à cette fin funeste. Au cours de l’histoire, les deux héroïnes nous deviennent sympathiques et l’on en vient à espérer une autre tournure, une issue différente, un happy end. En vain.

Nour et Domitille sont amies d’enfance, inséparables. Á 15 ans, sans parents responsables autour d’elles, elles recherchent l’amour ou, à défaut, des sensations fortes lors de fêtes nocturnes, dans l’alcool, les excès et parfois les bras d’un garçon. Elles sont seules, malgré la foule autour d’elles. Elles s’aiment, et personne autour d’elles ne leur manifeste l’amour qu’elles désirent. Les hommes sont lâches, bêtes, traîtres ou veules.

Aimer et être aimé

Pour recevoir l’amour désiré, il faut d’abord aimer. Et pour aimer, il faut d’abord avoir être aimé. Mais par où commencer? Et comment donner ce qu’on n’a pas reçu au préalable? La quadrature du cercle.

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