Le roman des idées, qui répond à la question: mais où va-t-elle chercher le sujet de ses livres? Qu’est-ce qui inspire Marie Nimier?Simple : il suffit de suivre le fil. Le récit repose en effet sur le principe du Bout de ficelle – Selle de cheval – Cheval de course – Course  à pied … On suit de chapitre en chapitre l’auteur en ne lâchant pas le bout de fil.

Une photo

Tout part d’une photo prise par Karl Lagerfeld de Marie Nimier pour le compte de Paris-Match à l’occasion de la rentrée littéraire. On en vient à parler d’une admiratrice du roi de la mode, vieille femme que la narratrice finit par rencontrer. C’est l’occasion pour elle de prendre rendez-vous avec l’ophtalmologue de la vieille personne en raison d’un problème de la vue de l’auteur. A nous de voir…Tout ça finit dans les thermes de Baden-Baden, selon quels termes? Tout finit dans les bras de Frederika, la masseuse préférée de Lagerfeld. Le tout sous l’égide d’Edouard LEVE, jeune auteur suicidaire dont l’auteur fut l’amie.

En découdre avec la vie

Ainsi va la vie, décousue? c’est bien le comble, pour un roman qui a pour point de départ un couturier! C’est la matière même qui inspire Marie Nimier.

“J’ai tendance à répondre que les idées n’existent pas, qu’il n’y a que du temps(…). Elles sont en amont, le soir avant de m’endormir, couvrent des pages de notes préparatoires, mais au matin fondent comme neige au soleil. S’infiltrent dans les sols, irriguent les décors – n’existent plus en tant que telles. Restent les parties du corps qu’elles ont mises en lumière, les axes qu’elles ont inspirés, les ricochets, les mouvements (…).Je dis encore, ce qui peut paraître paradoxal, que je ne vois pas mes personnages, qu’ils ne sont que des assemblages de mots. Que je vois les mots.” (p. 189)

Expérience étonnante en tant que lecteur : nous assistons à la naissance du livre que nous sommes en train de lire…—–