Amour, Italie, Roman

Liaison romaine

Jacques-Pierre Amette, Liaison romaine

En juin 2004, le narrateur séjourne en Italie en compagnie de Constance, sa compagne depuis 8 ans. Elle le même, virevoltante, dans les allées et venues à Rome. Il la suit, en admiration devant tant de beauté et de mystère. Car la ville, ainsi que la femme, ne se dévoile qu’à moitié, laissant dans l’ombre ou l’inconnu une part d’elle-même.

Rome pour personnage

Fin mars 2005, le narrateur revient dans la capitale italienne comme journaliste. Il couvre pour le compte d’un journal français la maladie, peut-être le décès du pape Jean-Paul II. Il a pour tâche de décrire l’atmosphère de la ville en réaction à cet événement. Il retrouve avec hâte le soleil, les rues de Rome, dans une relation Roma-Amor. Constance le rejoint bientôt.Mais tout se perd, tout se délite. Le journaliste se fourvoie dans les regards obliques portés sur la ville et la vie des Romains. Il erre, se fatigue, dans de vaines flâneries à la recherche d’un point de vue original sur la Curie. Il perd le fil dans un dédale de considérations oisives sur l’ambiance pontificale – à la grande désapprobation de son rédacteur en chef.

Femme inconstante

Constance le quitte inopinément, et tout s’effondre. Dans une atmosphère d’amours finissantes, une femme le fuit, une ville se dérobe à sa compréhension. Il marche presque sans but, alors que se déroule presque à son insu les funérailles du pape décédé. Son article enfin est refusé.

 “J’avais cru faire du journalisme, j’avais cru aimer quelqu’un, mais non, j’avais traversé un paysage de fantômes, j’étais gravé sur un DVD qui tournait à vide. J’étais venu à Rome, j’avais croisé de belles femmes, je m’étais gorgé d’histoires imaginaires à propos de chaque visage, j’avais écouté des conversations dans les cafés et les magasins. Je n’avais rien compris.” (p. 147)

Lente déclaration d’amour à une ville, la plus belle, avec une réverbération intelligente dans la figure d’une femme inconstante. L’une et l’autre fascine et cause la perte du narrateur. Il compte son argent qui lui reste, s’assied et attend que le jour se lève. Demain est un autre jour.

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