Tous les livres critiqués sous: Belgique

Hedwige JEANMART, Blanes

Blanès

Un homme disparaît au retour de Blanès, cette petite ville de la Costa Brava. Eva, sa femme, ne se résout pas à cette disparition, inexpliquée, et retourne dans la cité balnéaire pour essayer de comprendre. En vain, le mystère s’épaissit dans un monde qui apparaît à la l’héroïne chaotique, stérile. Une histoire étrange, un livre hypnotique, car un charme particulier opère dès la première phrase jusque la dernière, avec une certaine indolence. Étonnant.

Tom LANOYE, Troisièmes noces

Troisièmes noces

Mariage blanc avec une jeune femme noire : c’est la proposition étonnante qu’accepte Maarten Seebregs, homosexuel de 50 ans habitant Beveren. Le narrateur est de plus malade, au chômage, et déprimé après la mort de son compagnon, Gaëtan, avec qui il a partagé la vie. Tamara et son futur époux forment un duo typique des films de comédie. Tout oppose au début ces deux êtres qui finissent par se rapprocher, dans un récit picaresque.

Tom Lanoye, Les boîtes en carton

Les boîtes en carton

Ces boîtes en carton sont les symboles qui jalonnent pendant près de 10 ans l’existence de l’auteur dans le pays de Waas. Tom Lanoye ouvre ces boîtes sous nos yeux pour dévoiler les souvenirs de jeunesse: son milieu familial, les voyages organisés par la mutualité, les années de collège, et cet amour dévorant pour un jeune condisciple. C’est souvent truculent, toujours sympathique, extrêmement savoureux. De petites boîtes à trésors.

Francis Dannemark, La véritable vie amoureuse de mes amies en ce moment précis

La véritable vie amoureuse de mes amies en ce moment précis

Francis Dannemark à l’école du bonheur! Dans son roman le plus long, il nous présente l’histoire de Max et de quelques amies qui se réunissent pour assister à quelques séances d’un ciné-club privé. Tout le monde se rencontre régulièrement pour regarder l’un ou l’autre classiques du cinéma. Jean-François, Sarah, Muriel et les autres… C’est l’occasion de parler de la vie de tous les jours, des amours, des emmerdes. Ensemble, c’est tout.

Jean-Claude Pirotte, Place des Savanes

Place des Savanes

Simenon rencontre Paul Nizan, dans une chanson de Brassens… Ange Vincent del Amo est un jeune homme qui ne laisse personne dire que 20 ans est le plus bel âge de la vie. Il est témoin d’un curieux assassinat dans un café place des Savanes. La victime est inconnue et l’auteur du crime introuvable. Qui a tué ce client sans identité? C’est le prétexte à l’écriture d’un petit roman étonnant.

Armel Job, Les eaux amères: une chronique des aléas de la vie conjugale en province

Les eaux amères

Esther et Bram Steinberg tiennent dans les années 60 un magasin dans une petite ville de province. Ils forment un couple paisible, jusqu’au jour où une lettre anonyme suggère au mari que sa femme le trompe. Un rabbin recommande au cocu un remède pour calmer son inquiétude: faire avaler à la femme prétendument volage les eaux amères…

Emmanuelle Pol, L'atelier de la chair

L’atelier de la chair

Une femme de 40 ans, mariée, mère de famille, est attirée par des hommes plus âgés. Elle recherche, elle trouve un vieux professeur de 70 ans en fréquentant une académie de dessin. Elle devient sa maîtresse. C’est Pygmalion inversé!
La morale est allègrement bafouée dans ce petit livre polisson, écrit avec un grand soin d’impertinence.

Caroline de Mulder, Ego tango

Ego tango

Une jeune femme plonge dans l’univers du tango, au risque de s’y perdre. Dans un dernier sursaut, la narratrice en sortira, s’en sortira. Elle nous entraîne dans ce monde, que nous quittons dans les dernières pages de ce surprenant petit livre : un vrai bijou!
Le tango, tout un monde, toute une histoire! Une bien belle histoire ici racontée.

Tom Lanoye, La langue de ma mère

La langue de ma mère

L’auteur flamand Tom LANOYE raconte la vie de sa mère dans un récit truculent. C’est l’histoire de sa mère qui, à la suite de plusieurs accidents cérébraux, a perdu sa langue, sa dignité, et la vie.
C’est l’occasion de dresser le portrait de sa maman, personnage haut en couleur, mais c’est aussi le récit de sa vie passée dans le Pays de Waas dans la boucherie que tient son père. Le tableau montre une Belgique fort attachante, une Flandre foisonnante, et devient une vraie profession de foi romanesque.

Dimitri Verhuslt, La merditude des choses

La merditude des choses

Dimitri VERHULST
L’auteur retrace son enfance passée à Reetveerdegem, un village flamand près de Alost, en compagnie de son père, de ses oncles et de leur vielle mère. La vie misérable aux côtés de ces adultes alcooliques, héros de bistrots, prend des allures de kermesse héroïque. On se surprend, par la verve de Dimitri VERHULST, à trouver sympathiques ces êtres étonnants, souvent pathétiques, toujours malheureux.